Performance transdisciplinaire.
Le collectif p.o.l.e sera en résidence de recherche perfomative à Montévidéo à La cômerie, du 27 janvier au 1er février 2025.
Fondé par Matilde Bassetti, Darius Dolatyari-Dolatdoust, Marcos Nacar et Mallaury Scala, p.o.l.e (performative office of living expérimentations) est un collectif de recherche et d’expérimentation autour des enjeux de la performance, des arts plastiques et des pratiques curatoriales, entre Bruxelles et Berlin. Au sein du collectif la recherche est envisagée comme un espace horizontal de partage et de générosité, où chaque résidence est l’occasion pour l’un.e des membres de proposer un axe, une thématique au cœur de sa pratique. Dès lors, chacun.e devient acteur.ice de la recherche de l’autre, s’appropriant son sujet, permettant ainsi un regard renouvelé sur des pratiques souvent solitaire. Chaque fin de résidence est l’occasion de proposer une forme hybride entre arts visuels et arts vivants, ouvrant les expérimentations vivantes, parfois fragiles, souvent joyeuses au regard du public.
Matilde Bassetti est danseuse et artiste de performance. Sa pratique combine mouvements, images, vidéo et actions collectives. Elle explore des thèmes tels que le plaisir, la sensualité et les mondes numérique et physique. Les jeux d'identités dissociatives et la narration sont des composantes récurrentes de son travail. Elle crée des alter-egos qui remettent en question la façon dont nous jouons nos identités, en enquêtant sur les désirs les plus intimes pour spéculer sur de nouveaux rituels de connexion avec nous-mêmes et l'autre. Son but est de créer des espaces où le plaisir guide les actions et de réclamer nos corps libérés des hiérarchies des structures capitalistes et hétéronormatives.
Artiste vidéaste et performeur, Marcos Nacar est catalan. Basé à Berlin, il est formé au droit et à la philosophie. Nacar explore la danse et la performance en tant que médias documentaires. S'inspirant de l'autofiction, il crée des scénarios où la réalité et la fiction s'entrecroisent pour explorer des thèmes spécifiques. En utilisant le mouvement et la vidéo, soutenus par la poésie et le texte, il examine la relation de notre espèce avec les paysages et explore différents états de présence et d'absence, influencés par les idées posthumanistes.
Artiste, performeur, chorégraphe et designer, diplômé de l'Institut supérieur de chorégraphie (ISAC), Darius Dolatyari-Dolatdoustis articule sa démarche autour de la fabrication de costumes, qu'il considère tour à tour comme un espace de transformation et d'hybridation, dans sa capacité à modifier notre rapport au corps, à la danse et au langage. Le vêtement devient ainsi un moyen de questionner son identité, que ce soit en rappelant ses origines iraniennes, en créant des costumes inspirés des œuvres persanes du Louvre, en déconstruisant notre rapport dominant aux autres espèces, et en imaginant des créatures hybrides à la frontière de l'humain et de l'animal. Il développe également des projets scénographiques textiles pour des décors de films ou des spectacles chorégraphiques mais aussi pour ses œuvres plastiques.
Basée à Bruxelles, Mallaury Scalais est danseuse, performeuse et photographe. Diplômée de l'Institut supérieur de chorégraphie (ISAC), sa recherche vise à créer de nouvelles mythologies du corps qui soient plus joyeuses, plus puissantes et plus réparatrices. Dans son travail photographique, elle met en évidence la symbolique inhérente aux objets du quotidien, animée par le désir de réenchanter le regard, de célébrer les rituels tissés dans nos relations et d'explorer l'idée de fictionnaliser les archives. Parallèlement à son travail d'interprète, elle anime des ateliers de danse au CIVA, à Charleroi Danse, à l'Atelier 210 et à La Cambre. Elle est également en première année de formation en Shiatsu à l'école O-ki.