Julie Pellegrin & Loreto Martínez Troncoso

En écho aux lettres échangées, elles font entendre des voix compagnes, des extraits de leurs lectures respectives, des pièces sonores, des silences partagés, des respirations communes. Et des questions qui hantent le travail de l’artiste : comment l’investigation des cadres d’énonciation – institutionnels, sociaux et politiques – peut-elle s’articuler à une adresse plus intime et sensuelle ? Comment reprendre corps pour explorer l’articulation entre écriture et oralité, et les relations de pouvoir qui régissent le partage de la parole dans l’espace public et personnel ?
 

Curatrice et critique d’art, Julie Pellegrin s'intéresse à la performance au sens large, et aux pratiques qui abordent des questions sociales, politiques et éthiques en mettant l'accent sur les notions de relation et d'attention. Depuis vingt ans, elle explore la manière dont les relations entre arts visuels, chorégraphie et théâtralité affectent l’écriture des expositions. De 2007 à 2020, elle a dirigé le Centre d'art contemporain de la Ferme du Buisson (Noisiel, France). En 2013, elle a été codirectrice de Nuit Blanche Paris. Entre 2021 et 2022, elle a été pensionnaire à l'Académie de France à Rome - Villa Médicis. Elle est l’autrice d’un livre d'entretiens explorant les politiques de la performance dans l'art contemporain. Elle mène actuellement une recherche sur les liens entre pratiques artistiques et théories anarchistes aux XXe et XXIe siècles.

—    Parce que… Quels espaces (possibles) existent pour nos paroles ? 

—    (chuchoté) : ¡No importa cómo, pero decir!

Ses derniers projets d’envergure ont été montrés au Centre Pompidou (Paris), au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía (Madrid), au CGAC (Saint-Jacques de Compostelle), au 3bisf Centre d'Arts Contemporains (Aix-en-Provence), au festival Short Theatre, (Rome), à SOMA (Marseille), à la Galería PM8, Vigo à Paris+ ou encore à la Fondation Serralves (Porto).