Revue IF n°57 : lancement

avec Diala Al Hindaoui, Gorge Bataille, Lucie Demange, Robin Faymonville, Matteo Gualandi, Elitza Gueorguieva, Hugo Pichon-Martin

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actoral vous donne rendez-vous dans les jardins de La cômerie pour le lancement du 57e numéro de la revue IF.

Au programme : des lectures de Gorge Bataille, Robin Faymonville et Elitza Gueorguieva, la projection des films de Diala Al HindaouiLucie Demange et Hugo Pichon-Martin et une pièce musicale live de Matteo Gualandi, performée par la violoncelliste Marie Ythier. 

 

IF est une revue semestrielle qui explore les arts et les écritures contemporaines, repoussant toujours plus loin les frontières entre les genres et les disciplines. Fondée en 1992 par Jean-Jacques Viton et Liliane Giraudon, la revue est aujourd’hui dirigée par Hubert Colas, et éditée depuis Marseille. Numéro après numéro, IF forme un corpus d’écritures littéraires et visuelles : elle rassemble des extraits de chantiers d’écriture, des inédits d’auteurs et d’autrices, mais dédie aussi ses pages aux arts visuels et graphiques, ainsi qu’à la photographie.

 

Le numéro 57 rassemble les contributions des lauréat·es ayant participé à la préfiguration du programme de résidence de la Fondation Meyer à Marseille en 2023 et 2024 : Diala Al Hindaoui, Gorge Bataille, Rachida Brahim, Aliénor Carrière, Lucie Demange, Robin Faymonville, Matteo Gualandi, Elitza Gueorguieva, Adrien Morat et Hugo Pichon-Martin. 

 

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Diala Al Hindaoui est née en 1997. Scénariste et réalisatrice syrienne, elle vit à Paris depuis 2016. Elle est diplômée en études cinématographiques des Universités Paris 8 et Lyon 2, ainsi que de la CinéFabrique de Lyon, département scénario. Diala a contribué à plusieurs projets en tant que scénariste et travaillé comme scripte sur divers films. Son premier court-métrage documentaire, Deux morceaux de mémoire, a remporté le prix du public au Festival du film Arabe de Noisy-le-Sec. En 2023, elle a réalisé Fatmé, un film documentaire qui a reçu plusieurs prix dans des festivals internationaux. Elle est actuellement responsable du département cinéma chez Al-Ayoun, où elle organise des projections de films syriens. Parallèlement, elle travaille sur l’écriture de son premier long-métrage de fiction, Dans mon pays de tomates

 

Poète et performeuse née en 1985, Gorge Bataille s’est formée à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon et dans les milieux alternatifs. Elle travaille une prose critique et pirate qui mêle introspection sociale, manifestes, réflexions politiques et poèmes amoureux. Elle construit des fictions transgressives traversées par le trouble identitaire et la lutte des classes. Avec Fiévreuse plébéienne (Éditions du commun, 2022) elle initie ce qu’elle nomme la « Langue Bâtarde », une poésie prolétaire, expérientielle, menaçante et gouine. En 2021, elle publie Anthologie Douteuses 2010–2020 (Éditions Rotolux Press) qui retrace dix années de fanzines queer et poétiques avec Marguerin Lelouvier. Elle aime déplacer la poésie hors des lieux prévus pour elle et performe, seule ou en groupe, dans des bars lesbiens ou des institutions d’art contempo-rain (Centre Pompidou, Fondation Ricard Paris, CAC de Genève, etc.). Elle collabore avec des artistes sonores (mona servo, Méryll Ampe), fait partie du collectif d’autrix RER Q et anime régulièrement des ateliers d’écriture collective.

 

Rachida Brahim est une socio-anthropologue née en 1982. Elle est titulaire de la chaire de professeure junior dédiée aux Minority Studies à l’Université de Strasbourg (LinCs). Elle est l’autrice de La race tue deux fois. Une histoire des crimes racistes en France, 1970–2000 (Éditions Syllepse, 2021) qui met en évidence les mécanismes du racisme structurel et systémique en France. Elle s’est ensuite intéressée aux violences sexuelles et à la manière dont des femmes transcendaient ces violences en ayant recours aux médecines traditionnelles (Médecines, WildProject, à paraître), sujet pour lequel elle a bénéficié d’une bourse d’écriture de la Fondation Meyer. Actuellement, ses recherches portent d’une part sur la manière dont la psychiatrie perçoit le rapport aux mondes invisibles et d’autre part sur les savoirs des plantes médicinales.

 

Aliénor Carrière est une journaliste et documentariste indépendante française née en 1990. Elle est spécialisée dans la mise en lumière des voix marginalisées, en particulier celles des femmes. Elle collabore avec des chaînes comme ARTE et France Télévisions sur des sujets liés aux violences de genre, aux migrations et aux injustices sociales. Son travail récent inclut une enquête au long cours sur Sergeï, son « frère » ukrainien accueilli en France après Tchernobyl, et un projet documentaire sur l’Ukraine en temps de guerre. Lauréate  de nombreuses distinctions, elle intervient également en tant que gender-éditrice et conférencière en journalisme, via son agence de formation « La Fronde ».

 

Après une enfance ennuyeuse dans la ville dortoir de Guilheurand-Granges, Lucie Demange a, dans le désordre, suivi une formation de jeu au Conservatoire de Saint-Étienne, monté un fastueux groupe de drama rock nommé Les poulets sans têtes. Iel a été formé·e à l’image au sein de la CinéFabrique, École nationale supérieure de cinéma à Lyon, et a initié la Charbon Paillettes, soirée queer stéphanoise aux multiples éditions. Lucie réalise pendant ses études de cinéma  son premier documentaire, Sainté Capitale des Queers, puis plus récemment Quitter Chouchou, sélectionné au festival Cinéma du Réel en 2023 et diffusé notamment sur Tënk. Lucie a aujourd’hui 29 ans et partage son temps entre le théâtre, la musique et le cinéma. Iel crée des spectacles via l’écriture collective de plateau avec son collectif Fléau Social et organise la prochaine tournée des Poulets sans têtes. Par ailleurs, Lucie est en cours d’écriture de son premier long-métrage, Lola canonisée. Les questions autour des minorités de genre, et plus particulièrement de la famille et du pardon, sont au centre de son travail. 

 

Robin Faymonville est né à Liège en 1995. Il vit et travaille à Bruxelles. Il est diplômé en philosophie (UCLouvain), en peinture et en création littéraire (La Cambre). Sa pratique se déploie à la croisée de la littérature, de la performance et des arts plastiques. Un roman d’apprentissage, sa première exposition personnelle, a eu lieu aux Brasseurs à Liège en 2024. Certains de ses textes ont été publiés en revue (If, Sabir, Point de Chute, Mouche) et il a eu l’occasion de se produire au sein de différentes institutions (Fondation Fimimco, Centre Wallonie-Bruxelles, Centre Pompidou, Mucem, IKOB). Aux côtés de Clarisse Michaux, il anime la revue de poésie A4 et est à l’initiative des événements « Littérature Supersport ». Lors de sa résidence à la Fondation Meyer, il s’est consacré à la rédaction de son premier roman.

 

Né à Rome en 1995, Matteo Gualandi est un compositeur passionné de poésie, de nature, de mysticisme et d’arts visuels. Ses projets explorent des domaines et des médias différents, avec une attention constante à la dimension tactile des sons et à leur contexte poétique. Sa musique, à la croisée du langage ancien et contemporain, vise une fraîcheur de la perception à travers une économie de moyens et un focus sur les sensations de l’écoute. Ses compositions ont été interprétées dans des festivals tels que la Biennale de Venise, ManiFeste et Gaudeamus Muziekweek, et par des musiciens comme l’Ensemble intercontemporain, Marie Ythier, le Chœur de Radio France et Klangforum Wien. Matteo Gualandi a étudié en Italie, en Suisse, en Allemagne et en France. Il termine sa formation au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et à l’IRCAM en 2022. En 2023, il a été lauréat de la Fondation Meyer et de la Fondation Banque Populaire. Il vit en France.

 

Née à Sofia en 1982, Elitza Gueorguieva habite près de Paris depuis très longtemps. Son accent est parfois trop mignon, parfois on dirait l’accent du Sud (surtout à la prononciation des mots content, Pantin, jambon). Elle a écrit plusieurs textes en français, notamment les romans Les cosmonautes ne font que passer et Odyssée des filles de l’Est (Éditions Verticales, 2016 et 2024), une nouvelle longue sur les mouvements de contestation à Sofia (dans Le livre des places, Éditions Inculte, 2018) et des textes courts, çà et là. Elle a réalisé les films Chaque mur est une porte et Notre endroit silencieux (Les films du bilboquet, 2017 et 2021). Elle fait régulièrement des lectures musicales comiques ou des conférences où elle expose les images et les mots perdus. Elle explore les liens entre le réel et le fantasque, le burlesque et la mélancolie.

 

Adrien Morat est né en 1989. Diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille en spécialité reporter d’images et du master concepteur audiovisuel (École Normale supérieure de Cachan, Institut national de l’audiovisuel, École nationale des Chartes), il s’intéresse particulièrement aux archives audiovisuelles. Dans ce cadre, il développe un projet de film documentaire intitulé Biafra 1968, La guerre des images qui remporte la bourse « Brouillon d’un rêve journalistique » de la SCAM. Adrien Morat est aussi auteur depuis 2017 pour l’émission Affaires sensibles diffusée quotidiennement 
sur France Inter. Il aborde de nombreuses thématiques dans les épisodes qu’il écrit : politique, géopolitique, économie, justice, sport et culture. Dans un autre domaine radiophonique, il a réalisé trois épisodes des Pieds sur terre diffusés sur France Culture. À l’automne 2024, il écrit et développe une série documentaire sur la thématique de l’armée dans le cadre du programme de la Fondation Meyer à Marseille. Cette série produite par France Culture est diffusée en avril 2025 dans le cadre de l’émission LSD. Le contenu présenté dans le revue IF est issu des recherches et des interviews effectuées pour cette série intitulée J’aurais rêvé d’être militaire

 

Hugo Pichon-Martin est un cinéaste né en 2000, réalisateur et monteur de plusieurs courts-métrages. Après des études de lettres et sciences sociales en classe préparatoire, il intègre la CinéFabrique de Lyon en département montage dont il est diplômé en 2023. Durant ses études, il réalise deux courts-métrages : Erreur 2305, une expérimentation de science-fiction autour de la sexualité et de la pornographie, et son film de fin d’études, Tue l’amour, un huis-clos violent qui aborde les clivages politiques de la jeunesse homosexuelle contemporaine, entre militantisme queer et homonationalisme. 
Il est aussi le monteur de courts-métrages primés, comme Fille de Lili Cazals, ou le documentaire Fatmé de Diala Al Hindaoui, deux films qui abordent la question du genre et de la place des jeunes filles dans le monde. Lauréat de la Fondation Meyer en 2024, il développe un projet de film autour de son histoire familiale, à l’écriture hybride entre fiction et documentaire. 

Musique - Cinéma - Lecture

La cômerie


mer 21 mai 2025 — 19:30


Gratuit sur réservation

L'événement prendra place sur les terrasses du couvent, pensez à vous couvrir !